Déjà candidat sans étiquette en juin 2012 pour les législatives sur la 4eme circonscription de Haute-Savoie, Maurice Mégevand, à la tête d’une entreprise de transports routiers pendant 35 ans, aujourd’hui retraité, se présente comme tête de liste aux prochaines élections municipales. Avec un slogan évocateur : « Bougeons Seyssel dès 2014 ».
Quel est votre message principal aujourd’hui ?
Je fais appel à toutes les bonnes volontés seysselanes qui voudraient me rejoindre, afin de constituer une liste apolitique. Tout le monde est le bienvenu, quelles que soient ses opinions politiques. On est là pour Seyssel, pas pour faire de la politique.
Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
Aujourd’hui, j’ai envie d’appeler Seyssel la belle endormie. Souvent j’ai des amis qui viennent me rendre visite et qui trouvent la ville sympa. Et puis à la fin de la journée, ils me disent : « On n’a pas rencontré beaucoup de monde dans les rues, il n’y a pas grand chose qui bouge. » On a un bel outil, qu’on a laissé se vider. La ville n’est plus ce qu’elle était dans les années 50-60.
Quelles étaient ses caractéristiques à l’époque ?
Il y avait des entreprises, des commerçants, les gens consommaient sur place. Ce n’était pas ce que c’est devenu aujourd’hui. Dans beaucoup de villes, c’est comme ça. Ici, on est tombé trop bas, il y a moyen de faire quelque chose pour redynamiser la ville, sans projets pharaoniques.
Par quels moyens ?
En amenant des petites entreprises qui font tourner le petit commerce. À commencer par les hôteliers, les restaurateurs et tous les commerçants. Le commerce industriel, c’est le moteur d’une ville. Il faut aussi qu’on fasse un effort sur l’accueil, autant pour les Seysselans que pour ceux qui viennent de l’extérieur. Évitons qu’ils marchent sur des crottes de chien ou qu’ils tombent sur des trottoirs mal entretenus. Aujourd’hui, on ne fait rien pour attirer le client ! J’aimerais faire revivre Seyssel.
Une manière de suivre les traces de votre grand oncle ?
Mon grand oncle, Jules Coissard, a été maire de Seyssel dès 1919, pendant 19 ans. Il a également été conseiller général de 1925 à 1940. C’était une pointure. Il n’y avait pas le Conseil régional à l’époque. Et c’était un ami d’Edouard Herriot ! Il a été à l’origine du groupe scolaire qui porte son nom.
Quel regard portez-vous sur la politique municipale menée ces dernières années à Seyssel ?
Sur les trente dernières années, tout a disparu. On n’a rien fait pour se développer, contrairement à d’autres communes des alentours, comme Chêne, Frangy… Ici, tout a disparu. Il reste seulement quelques petits entrepreneurs qui se battent.
Prenons la régie d’électricité de Seyssel, créée par Jules Coissard, pour installer l’électricité à Seyssel et avoir un coût modique. Christian Monteil l’a vendue à Suez. Maintenant on paie le prix d’EDF, en ayant l’électricité du barrage que Jules Coissard a fait construire ! Tout ce qu’on avait de bon est parti.
Quel est votre credo ?
Ramener du monde à Seyssel, redynamiser la ville, et puis, insister au niveau de l’accueil, de la propreté et de la sécurité des gens. Ce n’est pas mon genre de faire des promesses à tout va.
Propos recueillis par JULIEN CHAMPCLOS
Vous pouvez contacter Maurice Mégevand au 07 71 01 67 17, par mail : maurice.megevand@neuf.fr, via son site internet : www.maurice-megevand.com
Journal La Tribune Républicaine