Allons nous, un jour, arrêter de « perfuser » ces entreprises nationales moribondes depuis des dizaines d’années et au contraire enfin favoriser les personnes (tant salariées que patrons de toutes professions) qui « en veulent ». LES TRANSPORTS DE MARCHANDISES NE SONT PAS UN SERVICE PUBLIC. voir mon commentaire à la fin de l’article du Flash.

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23/04/2012 | Air / fer / mer

Novatrans fixé sur son avenir après le second tour

Le spécialiste du transport combiné rail-route Novatrans, filiale déficitaire de la SNCF, devrait être fixé sur son avenir le 9 mai prochain. Trois solutions sont envisagées : une recapitalisation, soumise à un probable veto de Bruxelles, une reprise ou la liquidation.

Le conseil d’administration de Novatrans, société spécialisée dans le transport combiné rail-route, devrait se prononcer le 9 mai sur l’avenir de cette filiale de la SNCF déficitaire, a-t-on appris jeudi de sources syndicales. Trois scénarios sont envisagés : la recapitalisation (à hauteur de plus de 50 millions d’euros) avant fin 2012 – mais qui pourrait se heurter au veto de Bruxelles -, un repreneur extérieur ou la liquidation.

Pas assez d’investissements

Depuis l’évocation de ces hypothèses en conseil d’administration en janvier, peu de détails ont filtré car il s’agit de « ne pas faire de vague avant les élections », estime Patrice Clos, secrétaire général de la fédération Transports FO, syndicat majoritaire chez Novatrans (260 salariés). « Il y a un marché pour le combiné, mais le problème c’est qu’il n’y a pas assez de sillons [créneaux de circulation, ndlr] et pas suffisamment de volonté politique », assure-t-il, soulignant que le combiné continental peut revenir moins cher que la route à partir d’un certain nombre de kilomètres et que son coût environnemental est moindre. « La priorité a été donnée au transport voyageurs et, malgré les promesses du Grenelle de l’environnement, il n’y a pas eu suffisamment d’investissements dans le fret », déplore-t-il.

Puits sans fond

Dans un communiqué FO daté du 19 avril, Patrice Clos ajoutait concernant la solution de recapitalisation de la part de la SNCF : « On nous a vite fait comprendre qu’il risquerait d’y avoir un blocage à Bruxelles, puis que la SNCF n’avait pas pour vocation de mettre de l’argent dans un puits sans fond, surtout s’il n’y a pas une restructuration interne. » Et sur les deux autres solutions : « La deuxième étant un repreneur extérieur au groupe SNCF. De source informelle, nous savons à FO qu’une dizaine d’entreprises seraient venues voir le « data-room* ». Mais ne serait-ce pas pour mieux en piller les clients de Novatrans ? La 3e solution serait tout simplement la liquidation. Tout en nous rassurant de la part du ministre sur le plan social, car un avenir serait certain d’être trouvé dans le groupe SNCF pour les salariés. Mais là encore, comme dans le dossier Sernam, que du verbal, rien d’écrit. »

Piller les clients de Novatrans

M. Clos poursuit : « On nous a fait comprendre que Réseau Ferré de France avait engagé d’énormes travaux, qu’il y a en avait au moins pour trois, voire quatre ans, que les problèmes de sillons sont énormes et qu’il est difficile de jongler entre trains de voyageurs et trains de marchandises. […] Quoi qu’il arrive après le 6 mai 2012, il faudra bien que quelqu’un prenne le dossier du transport multimodal en France et en fasse quelque chose, car ce qui arrive aujourd’hui à Novatrans, arrivera demain à Naviland. »

Nouveau plan social

Sur son site, SUD Novatrans s’interroge sur le risque d’un nouveau plan social. « Dès qu’il y a baisse d’activité, comme c’est une variable d’ajustement du trafic, (l’entreprise) prend la crise de plein fouet », indique pour sa part une source proche du dossier qui craint une liquidation à terme. Novatrans est composé d’une douzaine de terminaux en France où les camions de transporteurs sont accueillis et leurs semi-remorques ou containers chargés sur des trains.

25% de fret « non routier »

Entre 2000 et 2010, les activités du transport combiné ont diminué de moitié, et la route capte aujourd’hui environ 89% des marchandises transportées en France. L’objectif du Grenelle est d’atteindre 25% de fret « non routier » d’ici 2022. Selon un document de travail interne dont l’AFP a obtenu copie, depuis sa prise de contrôle de Novatrans fin 2009, la SNCF a apporté 28,8 millions d’euros de capitaux. Le déficit cumulé fin 2011 s’élevait à 67 millions, avec des capitaux propres dans le rouge (près de -22.000 euros) fin 2011. Interrogées par l’AFP, les directions de la SNCF et de Novatrans n’ont pas souhaité communiquer.

(Source : AFP)

* la data-room contient l’ensemble des informations mises à disposition par un vendeur de société (ou d’actifs de société) pour permettre à un, et plus fréquemment à des acquéreurs, de venir les consulter afin de faire une offre d’achat.

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« Par Maurice MEGEVAND (24/04/2012)

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