Les Transports Rosec investissent dans le ferroviaire
François Rosec a créé en 1973 une entreprise de travaux agricoles et publics. Pour suivre l’évolution du marché, cet entrepreneur prend un premier virage de diversification en 1985, en devenant transporteur. Il se spécialise tout d’abord dans l’acheminement de gros matériel comme les moissonneuses-batteuses et la distribution d’aliment du bétail. L’entreprise emménage en 2008 dans des locaux neufs à Plouigneau (Finistère) et se spécialise dans l’exceptionnel, le frigorifique, le transport-benne, le porte-bétons et le porte-chars. Avec une trentaine de salariés, elle a réalisé 4,1 millions d’euros l’an passé en restant familiale, et toujours à l’affût des opportunités de diversification. Emilie et Julien, les enfants de François, l’ont rejoint dans l’entreprise. C’est eux qui ont eu l’idée de se positionner quand la communauté de Morlaix a souhaité remettre en service la plate-forme de ferroutage de Morlaix, à l’abandon depuis vingt-cinq ans.
En pleine mutation
Il leur fallait pour cela un manutentionnaire. « Depuis deux ou trois ans, nous participions aux réunions organisées à ce sujet. Et comme nous savions que Combiwest cherchait un prestataire manutentionnaire, nous nous sommes positionnés », dévoile Émilie Rosec, la fille. Son frère enchaîne : « Le transport routier est en pleine mutation. Les mentalités changent sur le tout route avec une prise de conscience pour le respect de l’environnement, la taxe carbone, l’écotaxe, le carburant qui ne diminuera pas, le coût élevé du personnel sur la route… Il nous faut trouver d’autres créneaux, si on veut survivre. » Le ferroviaire peut en être un.
Un pari à 500.000 €
Partant de ce constat, et fort de son expérience dans la manutention, le transporteur est devenu depuis le début du mois manutentionnaire en transport combiné pour Combiwest. « Depuis le début du mois, nous avons mis trois personnes afin d’assurer le transfert des wagons vers les châssis et nous assurons également la composition des trains. » Une activité que l’entreprise espère bien voir se développer mais qui lui a demandé un investissement pour le moins conséquent : 435.500 euros de matériel plus la formation de trois salariés, soit un total qui avoisine les 500.000 euros. « Un investissement raisonné », estime pourtant Julien Rosec. « Nous sommes sous contrat et vu la conjoncture, je suis confiant dans l’avenir de ce type de transport », se rassure-t-il.
Valérie Chrzavzez
Bonjour et bravo pour cette initiative prise une fois encore par une entreprise familiale et tous mes voeux de réussite ainsi qu’au groupement Combiwest.
Par Maurice Mègevand (22/05/2013)